Automatiser la gestion des processus métiers à l’heure du cloud
Le réseau des instituts Carnot organisera sa prochaine rencontre annuelle, « Le 17-20 Carnot », le 1er juillet prochain à la Maison de la Chimie à Paris. L’enjeu est de démontrer comment la démarche de ressourcement scientifique et technologique soutenue par le dispositif Carnot permet de préparer l’avenir et d’anticiper les grandes mutations technologiques. A cette occasion, l’institut Carnot Télécom & Société numérique présente les travaux de Nour Assy, doctorante à Télécom SudParis, qui a développé un outil qui exploite l’expérience passée pour faciliter la configuration des processus métiers.
L’automatisation des pratiques est un problème qui figure en haut de liste de l’agenda des entreprises en matière de technologies de l’information. « La modélisation des processus à partir de zéro est connue comme étant une tâche complexe et fastidieuse et, pour cela, on cherche à l’automatiser, » explique Walid Gaaloul, son directeur de thèse. C’est, par exemple, l’informatisation de l’ensemble des étapes du processus qui conduisent dans une banque à l’octroi d’un crédit. Avec l’avènement du cloud, c’est devenu un véritable défi : Vu la multiplicité des standards, comment assurer l’interopérabilité entre les processus des différents fournisseurs dans le cloud ? Mais, surtout, avec le cloud, les processus métier sont désormais accessibles facilement par tous les utilisateurs de l’entreprise, où qu’ils se trouvent. Or, si globalement le processus est le même, il existe des contraintes spécifiques pour certains. Par exemple, pour un opérateur comme Orange, le processus de gestion des abonnements sera grosso modo le même pour la France, l’Espagne ou la Roumanie, sauf que chaque pays possède des usages et des réglementations spécifiques. Comment en tenir compte ?
C’est précisément à ces tâches que Nour Assy s’est attaquée, avec l’objectif d’automatiser autant que possible la modélisation de processus et, surtout, de faciliter leur réutilisation. D’une part, les chercheurs ont formalisé la conception des processus métiers d’une façon unique et compréhensible par la machine. D’autre part, ils ont développé une méthode automatisée qui, en apprenant des expériences passées dans la modélisation, permet de concevoir des processus métiers à partir de fragments de processus au lieu de processus entiers. « De cette façon, lors de la configuration de son processus, l’utilisateur ne part plus de zéro. Il se voit doté de règles qui, à partir des configurations précédentes des utilisateurs, le guident dans l’adaptation de son processus à ses besoins, » indique Walid Gaaloul.
Ce travail a permis de mettre en place pour la première fois un environnement qui supporte la modélisation de processus complexes dans le cloud. Ces outils ont été implémentés et validés dans des logiciels tels que Signavio et Activiti, deux plateformes open-source dédiées à la conception et l’exécution des processus métiers. Et surtout, chose rare, avant même la fin de thèse, le travail de Nour Assy a déjà entamé son industrialisation via un contrat signé avec Orange. « Peu après que la thèse financée par l’abondement Carnot a été entreprise, nous avons signé un contrat avec Orange sur le sujet de la thèse avec, dans l’optique de l’opérateur, la volonté d’appliquer les avancées de cette recherche à un problème spécifique, » raconte Walid Gaaloul. Ce contrat vise à mettre en place une architecture pour la gestion des processus avancés de supervision des services dans le domaine des télécommunications.
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