catastrophe

[dropcap]L[/dropcap]e projet de ce numéro est parti d’un constat simple : la catastrophe ne cesse d’être d’actualité. Vingt ans après un changement de siècle dont on aurait pu espérer qu’il emporte avec lui le spectre des guerres mondiales et des grandes catastrophes, force est de constater que l’accroissement de l’exposition et des vulnérabilités humaines conduit à redouter toujours davantage l’ampleur du prochain désastre. C’est que la catastrophe emprunte aujourd’hui de multiples visages (feux de forêt catastrophiques, ouragans d’intensité exceptionnelle, pandémies, accidents nucléaires, attaques cybernétiques, érosion rapide de la biodiversité, etc.), qui, presque tous, nous renvoient à la question de notre responsabilité. La médiatisation dont ces événements sont l’objet accroît encore le sentiment d’une omniprésence de la catastrophe, jusqu’à nous laisser parfois entrevoir la possibilité d’une catastrophe totale, d’un effondrement possible de notre civilisation.

En imaginant la structure de ce numéro, notre ambition n’était pas d’établir un état des lieux exhaustif de l’actualité de la catastrophe. Nous avons choisi d’éviter le cadrage par la mesure des dommages et des risques afin de laisser s’exprimer la diversité des approches et des conceptions. Les articles qui composent la première partie de ce numéro laissent de fait clairement apparaître le caractère protéiforme des réalités recouvertes par cette notion polysémique qu’est celle de catastrophe. La deuxième partie de ce numéro fournit quelques exemples de catastrophes récentes et des défis qu’elles posent. Elle est également l’occasion de faire le point sur l’actualité de la recherche en matière de catastrophes naturelles. La troisième et dernière partie s’intéresse aux reconfigurations de ce que d’aucuns nomment la « gouvernance » ou, pour le dire plus simplement, aux nouvelles modalités de l’agir collectif qui permettent d’aller vers davantage d’efficacité et de transversalité. En effet, le constat de diversité n’exclut pas la nécessité de partager une vision des futurs possibles qui permette aux différents personnes, groupes et institutions d’agir ensemble afin de mieux anticiper et prévenir la catastrophe, et d’imaginer des stratégies permettant d’atténuer ses conséquences lorsqu’il est impossible d’empêcher celle-ci d’advenir []

Extrait de l’introduction de Maud Devès
Université de Paris, Institut de physique du globe de Paris (IPGP) et Institut Humanités, sciences et sociétés (IHSS)

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catastropheActualité de la catastrophe
Sous la direction de Maud Devès et Paul-Henri Bourrelier
Annales des Mines
Série « Responsabilité & Environnement »
N°98 – Avril 2020

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