Campus Mondial de la Mer : promouvoir la recherche bretonne en sciences et technologies de la mer à l’international

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campus mondial de la mer

Si l’océan était un pays, il serait la 7e puissance économique mondiale, selon un rapport de WWF, et la richesse qu’il génère pourrait doubler d’ici 2030. La région Bretagne, fer de lance de la recherche sur les sciences et technologies de la mer, a sa carte à jouer dans ce développement global. C’est ce que veut prouver le Campus Mondial de la Mer (CMM), communauté d’acteurs académiques bretons. Son objectif : faire rayonner les recherches régionales à l’échelle internationale, et accompagner le développement d’une économie maritime durable. René Garello, chercheur à IMT Atlantique, partenaire du CMM, a répondu à nos questions sur les actions et les thématiques de ce nouveau consortium.

 

Qu’est-ce que le Campus Mondial de la Mer (CMM) et quels sont ses objectifs ?

René Garello : Le Campus Mondial de la Mer est une communauté d’instituts de recherches et autres acteurs académiques, dont IMT Atlantique, rassemblés à l’initiative du Technopôle Brest-Iroise. Son but est de mettre en avant l’excellence de la recherche régionale, centrée sur les sciences et technologies de la mer. Le CMM assure une veille technologique, promeut les activités de recherche et s’emploie à les faire rayonner à l’international, soutient la mise en place d’événements, de colloques et assure leur diffusion. Les activités du campus sont plus adressées à des académiques, bien qu’elles attirent également des industriels.

En effet, dans la mesure où il accueille des événements et des porteurs de projets, l’objectif du CMM est notamment de dynamiser l’activité économique de la région et de créer une économie maritime durable, dont le potentiel au niveau mondial est énorme. Un rapport de l’OCDE sur l’économie de la mer en 2030 montrait que l’on pouvait, en développant toutes les activités maritimes, doubler les chiffres de cette économie de 1,5 trillions d’euros à 3 en 2030 ! Le but du Campus de la Mer est d’accompagner ce développement, en valorisant l’activité bretonne à l’échelle mondiale.

Sur quelles thématiques se concentre le Campus Mondial de la Mer ?

RG : Le campus est centré sur le monde de la recherche dans les domaines des sciences et technologies de la mer. Sur les aspects technologiques, la thématique de l’exploration sous-marine à l’aide de drones sous-marins, ou Autonomous underwater vehicules, est très présente. Cela concerne aussi bien la recherche sur les appareils eux-mêmes que les capteurs dont ils sont équipés. Ce sont des engins très autonomes, comme s’ils avaient leur propre petit cerveau !

L’autre grand volet concerne l’observation de l’océan et de l’environnement via des technologies satellites. Les travaux de recherches portent surtout sur l’application des données d’observations obtenues, aussi bien du point de vue de la géophysique et de l’océanographie que sur la surveillance des activités maritimes et des pollutions associées.

Enfin, un troisième volet se porte plus du côté de la physique et de la biologie en passant par la chimie. Il est surtout porté par l’Université de Bretagne-Occidentale, qui a un grand département de recherche lié à l’océanographie, et l’Institut Universitaire Européen de la Mer.

Quel type d’activité ou de projets promeut le CMM ?

RG : Le Campus de la mer a notamment pour objectif de promouvoir le projet de ESA-BIC Nord-France (European Space Agency – Business Incubator Center), un réseau d’incubateurs dans les régions Bretagne, Hauts-de-France, Île-de-France et Grand-Est, avec des possibilités d’accompagnement financier et technologique pour les start-up. Ce projet est également relié aux Booster Seine Espace et Morespace, qui a de fortes relations avec l’écosystème de start-up de l’incubateur IMT Atlantique.

Un autre projet soutenu par le Campus Mondial de la Mer consiste à créer un espace collaboratif entre IMT Atlantique et l’Institut Universitaire Européen de la Mer, autour de thématiques de recherche entre académiques, industriels, et notre tissu de start-up et de PME.

Le CMM soutiendra également deux projets portés par l’UBO. Le premier est l’école Universitaire de Recherche (EUR) en sciences et technologies marines ISblue, développé dans le cadre du 3e Programme d’Investissements d’Avenir. L’Ifremer et une partie des laboratoires associés aux écoles d’ingénieur IMT Atlantique, ENSTA Bretagne, ENIB ainsi que l’École Navale sont impliqués. Le deuxième projet concerne l’accueil de l’institut UNU-OCEAN sur le site du Technopôle Brest-Iroise, avec pour objectif de développer à l’horizon de 5 ans une capacité d’accueil de 25 à 30 personnes travaillant au cœur d’un écosystème de recherche et de formation pluridisciplinaire dédié aux sciences et technologies de la mer.

Enfin, les thématiques de recherche mises en valeur par le CMM sont dans la mouvance de ce que l’on fait au sein du GIS BreTel, le Groupement d’Intérêt Scientifique Bretagne-Télédétection, que je dirige. Notre activité s’insère naturellement dans l’approche du Campus. Lorsque l’on organise un colloque ou un symposium, que ce soit le technopôle Brest-Iroise ou le CMM, tout le monde participe ! Cela contribue ainsi à donner de la visibilité aux recherches menées au sein du GIS Bretel, et à promouvoir nos activités.

 

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