L’eau douce dans le monde
Le dernier numéro de la série Responsabilité & Environnement des Annales des Mines est consacré à l’eau douce dans le monde. Cette série publie des dossiers thématiques sur des sujets concernant les risques, le développement durable ainsi que l’énergie et les matières premières. Piloté par un spécialiste du secteur, chaque dossier présente une large gamme de points de vue complémentaires.
Extrait de l’introduction de Pierre Roussel, Ingénieur général des Ponts, des Eaux et des Forêts, président de l’Office international de l’eau.
L’eau, objet politique
La ressource
Le stock
97 % de l’eau mondiale (1,3 milliard de milliards de m3) est salée. Restent 3 % d’eau douce, dont 68 % sont constitués de glace.
L’eau douce liquide (qui représente, donc, 32 % des eaux douces) est largement constituée de nappes aquifères, l’eau de surface ne constituant qu’un pourcentage infi me de la ressource mondiale.
Le flux
Le volume annuel des précipitations sur les continents est d’environ 117 000 km, dont 44 000 atteignent les fleuves et les nappes. Entre 9 et 14 000 km sont mobilisables par l’homme, et 4 000 km sont effectivement mobilisés. Parallèlement, 73 000 km3 sont recyclés sous forme de pluie.
Six pays concentrent 54 % des flux annuels en eau douce. Les ressources par pays et par habitant varient dans une proportion de 1 à 20 000 entre les Émirats du Golfe et l’Islande.
Le débit de l’Amazone représente à lui seul 15 % du débit total de tous les fleuves du monde.
Le premier constat à faire est donc que la ressource en eau est très inégalement répartie sur la Terre.
L’approche qualitative de la ressource
Il faut évidemment prendre en compte la qualité de la ressource et la fragilité de celle-ci (ceci sera abordé plus loin).
Le stress hydrique et les pénuries d’eau
Le stress hydrique se définit comme le fait de disposer de moins de 1 000 m3 d’eau renouvelable par an et par habitant ou, pour une population, de consommer plus de 40 % de la ressource renouvelable en eau de son pays.
Ce sont les pays du Sud qui connaissent la plus grave pénurie et ce sont les populations les plus fragiles qui subissent inégalité dans l’accès à l’eau et injustices tarifaires et sanitaires. Ce n’est pas forcément dans les pays les plus arides que les pénuries sont les plus graves.
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RESPONSABILITÉ & ENVIRONNEMENT
L’eau douce dans le monde
N° 86 (avril 2017)
Coordonné par Pierre Roussel
Annales des Mines
140 pages
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